Le calembour dans le paysage
Le château de Castelnaud surplombant la Dordogne près de La Roque-Gageac
S'agissant du voyage des retraités, il n'est pas question pour moi de faire l'avare en écrivant à demi-mots. Le comble de la cupidité auditive étant d'apprécier les sous-entendus, il est donc naturel d'y trouver le calembour. Calembour né de nos échanges. D'ailleurs, à table que je sache, nous avons discuté sans jamais avoir eu affaire à un bon sot mûr ou un vieux sot terne et encore moins à un vieillard maniaque !
J'ai interrogé un senior sur son âge et sur sa santé sans qu'il s'en offusque. Né en Auvergne, habitant St-Jean de Braye, circulant souvent dans le Périgord, ce senior m'a confié qu'il paraissait normal qu'à son vil âge il puisse rester actif au contraire des volcans ! "L'âgé au logis", c'est pas pour moi dit-il. "Le point commun que j'ai avec les montagnes d'Auvergne c'est qu'elles sont très vieilles et arides alors que moi je suis très jeune avec un visage à rides" !
Un autre Abraysien n'a pas ramené sa fraise ni de fromage lors du voyage en Auvergne... mais une oie ! Il avait oublié son foie gras lors d'une précédente virée ! Aussi préfère-t-il commander tout par téléphone directement depuis son lit. Car il faut savoir qu'à Thiézac les producteurs sont toujours couchés, téléphone en main. Du coup, difficile d'obtenir leur numéro ou du moins la tonalité, parce qu'au lit, on attend toujours la tomme alité !
Tomme et Auvergne, c'est ce jeu des 4 coins du Cantal qui propose aux seniors de trouver un nom à un nouveau fromage. Et de gagner par la même occasion une oie vivante. Par exemple le carré de l'Est auvergnat. Mais comme c'est déjà un fromage alsacien il faut rejouer car on a vu récemment une tomme de Savoie flirter avec un Livarot, sous le nez d'un Maroilles et d'un Murol. Un mélange d'odeurs à bouffer les joints. Bref, une histoire qui pue et qui va faire beaucoup de Brie quand le nom sera connu !
Côté champs bretons, la devise des agriculteurs n'a rien à voir avec le chant des oiseaux : "un chou est un chou". C'est pourquoi d'antipathiques bretons sont plus taxés que les autres. Ils sont soumis à l'impôt sur leur sale air ! C'est bien connu, toute peine mérite salaire comme le dernier chic à la mode de Cancale qui est de porter des gants troués pour ramasser les huîtres. Du coup on a l'air et les gants ! Elégant en Bretagne en dansant au son du biniou, élégant au Périgord sans en avoir l'air ! JCM.
Sarlat et théâtre de rue