Minorque, "chère île", mais île naturellement belle

Autant le préciser tout de suite, Minorque est à tomber. Cette chère île est vraiment belle, transparente et éclatante. Impossible de vous dire les kilomètres que j'y ai parcourus à pied. Soleil "collant", mer plus bleue que bleu, maisons blanches de chez blanc. Fourbu le papy. J'ai évité les entorses, les serpents, et fait gaffe aux pierres roulantes ! Pierres où se vautre la salamandre, et symbole de l'île. J'en ai vu deux et la queue d'une. Oui, même par canicule, ça hérisse le poil.

La réunion d'infos avant le départ

Mais d'abord, réunion avec Dunois Voyages. Deux heures de décalage horaire sont annoncées ce jour-là, et aucun horaire de départ ! Nous sommes des "attardés"!.. Je plaisante. Les infos tardent seulement un peu et le "COS" pourra même dire que les bungalows prévus se transformeront en vastes très belles chambres. Les excursions tiendront leurs promesses. Et sur place le choix sera vaste.

Aéroport mini de Minorque

1h40 de vol impeccable près d'un hublot. A bord d'un Boeing 737-500 d'Air Méditerranée. Avant l'atterrissage, les criques apparaissent. L'aéroport est doté d'une seule piste. On est à 47 km de Citadella située à l'ouest de l'île. Notre joyeuse bande seniorale atterrit donc au beau milieu de la Méditerranée, à 910 km pile de St-Jean de Braye. Avant de fouler le tarmacadam, le commandant de bord m'autorise cette photo de son cockpit et m'informe... des 33 ans de l'avion, une vieille carlingue !

You speak english o Habla francés , por favor ?

A terre, notre première impression fut un accueil chaleureux, naturel et décontracté. Si le "naturel" est l’un des points forts des lieux, le contact à la population l'est un peu moins. Se balader en solo ou en duo en parlant l'espagnol favorise le contact. On vous renseigne. Ceci dit, on remarque vite que les indications écrites sont rarement traduites en français ! Inutile donc de demander "habla francés ?", le français... agaçe.

Désintéressée la Minorque ?

Pas vraiment. Minorque n'est pas une destination pour des bohémiens de grande croisière. L'île reste à l’écart du tourisme de masse. Quoique. Réflexion faite, les ibériques, les anglais, et autres scandinaves sont bien présents et dépensent sans compter. Les minorquins en profitent. En témoigne le tarif faramineux des bateaux de location et des pédalos. Au fond pas si désintéressée "la chère île" quand on y regarde de près. Les prix dans certaines boutiques frôlent l'indécence aux endroits les plus touristiques.

Petit train, auto et vélo

Avec le petit train, le tarif diffère "suivant les touristes"! 7€ un aller-retour sur la côte, dans la garrigue et parmi les villas. Et le trajet n'est pas toujours le même. La location des vélos exaspère : 9€ la matinée, 18€ la journée, 8€ après 17 heures ! Et il faut les gonfler. Hors hôtel, on dégotte un vélo pour 3€ la journée. 2€ de plus avec assistance électrique. Les locations d'autos, quant à elles, sont raisonnables : 38€ la journée sans caution pour une ToyotaYaris.

Ile à (re)découvrir

Minorque la plus lointaine des Baléares est tout de même la moins fréquentée. Ses habitants ont fait le choix de la protéger du monde et des excès de l’urbanisation. Elle conserve donc toute son authenticité. Élue "Réserve de Biosphère" par l’UNESCO en 1993, Minorque est un paradis écologique. Il faudrait être aveugle pour ne pas le voir. Ravins, marais salants, chemins escarpés, dunes, falaises de calcaires, garrigues, palmeraies, criques creusées, forêts. Bref, son éco-diversité regorge de richesses naturelles. Une destination à (dé)couvrir absolument à pied, en vélo, auto et bateau.

Des visites de choix qu'il faut savoir dénicher

Minorque, c’est d'ailleurs un musée en plein air. Avec ses petites tours et forteresses, l'île est connue pour sa collection de monuments en pierre mégalithiques : navettes, taulas (tables en T) et talayots, des vestiges romains et préromains. Les paysages et les espèces animales et végétales, disponibles exclusivement sur l'île sont, hélas, en danger d'extinction pour certaines. Il faut savoir les "dénicher". Comme les nécropoles. Ce sont des milliers de sites préhistoriques qui retracent 4000 ans d’histoire du territoire. Bref, les panoramas valent tous le coup d'oeil. Comme le point culminant de l'ile, le Monte Toro, 358 m, où une vue à 360° laisse deviner le tour de l'île, soit environ 200 km de côtes.

La Mola hors programme, là !

L'île a été convoitée pour sa situation géographique stratégique. Un "trésor" unique. Autant que Majorque et Ibiza réunies dit-on ! Elle a connu les guerres, les épidémies et les pirates. Aujourd’hui, tour à tour anglaise, française et espagnole cette terre offre une diversité architecturale et traditionnelle étonnante, léguée par les invasions. De quoi y revenir accompagné d'un guide... Pour cette fois la citadelle de la Mola, pourtant spectaculaire, n'est pas proposée au programme.

Plages blanches et sauvages... souillées par endroit

Pour lézarder au soleil, Minorque compte bon nombre de plages et criques encore vierges. Depuis les rochers peu élevés qui avancent sur la mer, on peut plonger. Du nord au sud, chaque lieu a son caractère propre... sans forcément l'être ! On reste quand-même sidéré par quelques endroits ou traînent papiers, plastiques et déchets en tous genres. Probables saletés venues des quatre horizons. Sinon, quel sable doux et ultra fin. Un silence hors du commun. Certes, il faut crapahuter pour mériter d'y traîner. Mais un retraité qui s'évade... peut crapahuter, même au ralenti !

Plus blanc que blanc !

Ainsi Minorque se découvre en flânant. Sur les chemins douaniers, dans les ermitages secrets, dans les villages aux maisons blanchies à la chaux d'un blanc éclatant, incroyablement plus blanc que nos chemises et bermudas ! Comme ici à Binibeca Vell, le village dit des pêcheurs perché sur cette côte sud particulièrement ciselée.

Notre Hôtel Club Sur Menorca

Situé à 4,5 km au sud-ouest de la capitale Mahón, en limite de Sant Lluís. Avec 3 étoiles. Confortable et climatisé. Chambres spacieuses (faites chaque jour) avec balcon et vue sur mer. Grands jardins fleuris plantés de palmiers. Piscine conçue pour y "griller" sous les paillotes. Court de tennis et de volley-ball, jeu de boules et billards. L'hôtel couvre une belle superficie dans la plaine de Biniancolla, en pleine garrigue. On est à 200 m d'une cala et 2 kms de la plage de Punta Prima. Bon nombre d'entre nous s'y sont baignés longuement dans une eau claire et tiède pour ne pas dire une eau chaude ! Une navette gratuite permet d'y aller et revenir...

Bonne, mais pas "fine bouffe"

Côté repas, le "p'tit déj" est riche et c'est un véritable spectacle. Il y a de tout. C'est copieux et on fait ses choix "en choeur". Le café n'est pas génial et il faut oublier les croissants. Mais à midi, si on ne trouve pas forcément la spécialité des Baléares le poisson est superbe, les plats assaisonnés à toutes les sauces. Bonne, mais pas fine "bouffe". Au souper du dernier jour (une fois la semaine), le buffet se révèle "plus espagnol". Avec du calamar, de la raie "arrangée", de la tortilla, du poisson cru cuit dans le citron, de la paélla-langoustines, des légumes pimentés et de superbes... entrecôtes grillées. L'excellent fromage fort de Minorque est à tomber. Le vin peut surprendre mais les autres boissons restent "classiques" et variées.

Apéro et Hierbas avec avarcas aux pieds

Bien entendu il y a l'heure de l'apéro et du digestif. Sangria (diluée) et Hierbas (d)étonnante. Assurément, tout le monde passe par le bar. On y fait même la queue pour y accéder ! Il est vrai qu'ici, "tout est inclus"... y compris les retrouvailles entre papy et mamy de tous pays. Les plus fervents ont réalisé des kilomètres autour de ce bar ! Comme de véritables garçons de café chaussés d'avarcas, cette espadrille de Minorque fabriquée à la main.

Excursions choisies...

Avec les excursions proposées par "Plein Vent", le senior du Loiret peut accéder aussi à quelques très belles sorties. D'abord en mer, près des criques de Mahon. 3 heures sur un catamaran, boisson et baignade comprises. 7€ par personne à régler directement au capitaine. La même prestation existe aussi au port de la citadelle pour 5€ seulement (plus si le bateau n'est pas complet). Ensuite, des sorties en Jeep découvrable de 30€ à 50€ dans les chemins escarpés. Ce sont 6 heures de plein air avec des haltes aux abords de plages vierges. On s'y baigne et plonge à volonté car "discrètement" accessibles avec des escaliers. Le guide nage avec son groupe. Casse-croûte espagnol compris avec boisson fraîche. Panoramas spectaculaires garantis pour chaque sortie... Sans parler des escapades à parcourir avec une voiture louée. Bref, libres nous étions.

Courtes et grandes vadrouilles en pagaille

On comprend la difficulté pour le COS d'appréhender au mieux toutes les possibilités offertes et autres "astuces" d'un voyage. Courtes ou grandes vadrouilles, le "COS" peut rester satisfait dans cette "pagaille" d'excursions minorquines. Oui, le bien-être de ses retraités-voyageurs est préservé. On peut le féliciter et le remercier pour son efficacité et sa bienveillance.

Parole d'étranger... silence svp !

Faut faire gaffe quand on tente de "négocier" personnellement un service sur cette île ! Gare aux malentendus. Parole d'étranger. Mais chut ! Je passe sous silence l'anecdote liée au train. En revanche, la sortie vers l'ancienne capitale de La Citadelle révèle un mauvais choix de ma part. Sortie qui se résume à avoir passé le plus clair de son temps dans le car. Louer une auto est préférable puisqu'il n'y a pas la vision réduite propre au car. Bref, la "ferme" est à voir et le "vieux tas de pierres" nommé navette des Tudons est une curiosité intéressante. Mais le pique-nique relève de la farce ! J'en dis pas plus. Ensuite, la découverte de l'ancienne capitale ne se fait pas aisément. Le temps imparti est trop juste. Enfin un dernier panorama dans lequel il y a possibilité de se baigner ne verra pas nos seniors nager dans cette eau transparente. Excepté votre serviteur avec une règle : ne pas se faire remarquer, ni râler. Je pense avoir tenu parole d'étranger ! Quoique...

Nu chez les milliardaires !

Ainsi vient ce point de vue panoramique avant de rentrer. On est au bord d'une falaise qui surplombe la riche cala Galdana. Une plage de privilégiés qui offre la possibilité de se baigner. Sauf erreur de ma part, je pense être le seul français à m'y être déculotté deux fois. L'une pour enfiler mon maillot de bain, l'autre pour le retirer. Nu deux fois onze secondes, j'y ai nagé dix-sept minutes ! Une expérience que je n'avais jamais vécue sur sable fin et gros milliardaires ! Au diable les varices !

JCM JeanCharlesMeunier.

PATCHWORK PHOTOS... à suivre

Le voyage à MINORQUE

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