L'avion, au-delà de la peur
Je n'aime pas prendre l'avion, ce gros tube d'acier. Mais suis-je le seul à reconnaître avoir peur de l'avion ?
La médiatisation des accidents d'avion, les fréquentes annonces de dégradation de la sécurité provoquent et confortent la terreur que certains éprouvent à monter dans un avion. Si tous ne souffrent pas d'"aéroacrophobie", le problème est loin d'être anodin.
La peur de prendre l'avion est si répandue qu'on connaît tous quelqu'un qui l'éprouve. Et bien qu'il s'agisse d'une des façons les plus sécuritaires de voyager, les accidents en avion que rapportent les journaux ne font rien pour rassurer ceux qui ont peur de voler.
Chacun doit désormais compter avec une angoisse supplémentaire. Celle qui agaçe et tracasse devant laquelle il faut faire face. Bref, cette ère de la folie terroriste repasse , hélas !
Au-delà de notre peur, rester en place ne rime pas avec la "zen altitude"! Personnellement, une fois en l'air, et hors mauvaises pensées, je me sens "entubé". Dans le sens propre du terme. Même avec de Lexomil censé me faire... planer.
Coincé dans mon fauteuil, près d'un hublot, impossible de prendre l'air. Excepté cet air angoissé. Et personne ne peut m'aider à m'envoyer en l'air sereinement ! Pas même une hôtesse. Seul le commandant de bord peut m'apaiser lorsqu'il m'invite à m'asseoir à l'arrière de son cockpit. Surprenant, certes, mais rassurant quand on voit cet impressionnant cockpit.
Dans tous les cas, c'est la durée du vol qui pèse. Mais comme dit le pilote "c'est l'atterrissage et le décollage qui restent délicats". En bateau, le voyage est plus respirable, mais c'est très long... Le choix est donc fait : à force de rater des superbes destinations, j'ai décidé de supporter les prochains très beaux voyages...
Oui, c'est bien moi, ici dans ce cockpit ! Et, comme à chaque fois, je n'oublie pas mes leçons de pilotage prises dans les années 90 à l'aéroclub des Sables d'Olonne. Paradoxe incroyable, oui ! Mais j'y ai appris à piloter des "coucous". J'avais encore peur de l'avion... Et puis, peu à peu, ça s'est arrangé... A nouveau merci aux pilotes pour leur aimable participation qui contribue à améliorer mes différents "points de vue" dans tous les sens du terme...
Moralité, il faut se faire "entuber", c'est le seul moyen pour voyager autour du monde sereinement !..
_______ Alors, peur de l'avion, maintenant ?
Car, ce que je retiens de mes conversations avec les pilotes, c'est que la probabilité d'une "grosse tuile" reste extrêmement faible. En gros, voilà leur résumé :
Un avion ne peut pas tomber comme une masse. La vitesse qu'il a acquise lui donne l'élan nécessaire pour reposer sur l'air. Les courants aériens peuvent prolonger son vol. Si un moteur venait à défaillir, l'avion pourrait même continuer son trajet jusqu'à sa destination !
En cas de panne de kérosène, il pourrait même planer environ 40 minutes sur quelques centaines de kilomètres !
Ah, les turbulences ! aucun des avions de ligne aujourd'hui en circulation n'a jamais eu d'accident en raison des turbulences. Même si elles peuvent être fortes et très désagréables. Elles ne présentent aucun risque. Certes le voyageur peu habitué a le droit d'être surpris !
Avec les orages, le fuselage étant fermé, il rend donc insensible les passagers à la foudre ! Ce tube est une cage de Faraday. C'est ce dispositif fermé qui protége des ondes électromagnétiques et électriques les passagers.
Les moteurs d'un avion sont tellement puissants que les pilotes pourraient le faire décoller seulement avec la moitié de ses réacteurs !.. et même réaliser la totalité de son parcours. Les signaux lumineux de chaque côté de la piste ainsi que les indications du tableau de pilotage lui permettent de se poser sans danger (un régal à voir lorsqu'on a la chance et l'honneur d'être assis sur le strapontin arrière du cockpit).
Bon à savoir : lors d'intempéries, en se posant brutalement sur la piste il n'y a pas que la météo qui déstabilise l'appareil. En fait, pour augmenter l'adhérence de l'avion et assurer une sécurité totale, le pilote plaque son avion sur la piste !
Côté compagnies low-cost, elles offrent le même niveau de sécurité que les compagnies classiques. Dans un avion, il y a toujours des défibrillateurs cardiaques, des trousses médicales d'urgence, et de nombreux médicaments. Cela permet de répondre à toutes les urgences médicales. En cas d'impératif, l'avion pourra se poser assez rapidement à l'aéroport le plus proche. JCM.
Juste au-dessus de la manette des "gaz", on distingue nettement l'écran qui contrôle l'accès à la porte d'entrée du cockpit. La caméra "de recul" est intégrée discrètement à l'entrée dudit cockpit.