Périgord-plaisir : fallait pas rater !
Ce voyage-retraite du COS fut un véritable plaisir qui comptera dans la mémoire du retraité ! Car en cette superbe fin septembre 2010, la balade périgourdine était prédestinée à 24 voyageurs gourmands. 24 comme la Dordogne. Le chiffre 24 restant idéal pour voyager à l'aise à bord d'un car passe-partout. Une histoire peu banale, un parcours bien pensé et une très bonne petite ambiance !
Comme le poivre, il peut être noir vert ou blanc, c'est le Périgord. Un voyage de 24 "presquetousretraités" qui s'est déroulé sans encombre depuis Saint-Jean de Braye, Loiret. 24 bons routards sur le pied de guerre du 1er jour à 5h45 jusqu'au dernier jour à 23h15 du samedi au lundi en cette fin septembre 2010... Tout est dit !
Nous affirmons donc qu'il existe des petits voyages bien organisés dans des villages adorables où, lorsqu'un autochtone vous dit bonjour avec un gracieux sourire, des dollars n'apparaissent pas au fond de ses yeux. Bref, des p'tits restos servant à la fois la même gentille hospitalité et surtout la généreuse nourriture depuis des siècles. Des hôtels ne provoquant pas d'hémorragie au porte-monnaie. De plus, ce ciel insolemment bleu et cette température douce règnent sur cette terre saisissante de contrastes géographiques !
"Les maisons sur le ruisseau, les églises sur les maisons, les rochers sur les églises, le château sur les rochers". Quel est donc ce site incomparable décrit par ce dicton populaire au pays du Quercy ? Bien sûr c'est Rocamadour... Waouh quelle vue !
Martine, Michel et les autres, tous avaient le souffle coupé. D'ailleurs une quantité invraisemblable de paysages différents défilent depuis la traversée de la Loire...
Retour en arrière avec ce 1er arrêt au lever du jour avec un petit déjeuner sympa à Déols face aux aéroplanes. Au cours de cette 1ère étape à La Chapelle Aubareil, et après un détour improvisé, c'est une 1ère tablée au foie gras étourdissant que nous apprécions et une suite pantagruélique. Rassasiés nos 24 ! Puis c'est Lascaux, ou du moins sa réplique, que nous visitons. Elle est située à 200 mètres de la grotte d'origine. Peintures et reliefs reconstitués au centimètre près. Impressionnant ces impressionnistes de l'époque Cro-Magnon.
Arrive la visite théâtralisée de Sarlat-la-Canéda. Rien de tel pour refaire une mise à jour de notre Histoire de France... tout en digérant ! Occasion aussi de se refaire une idée de nos us et coutumes qui, soit dit en passant, sont des histoires de sexes ! Ce faisant, avant d'aborder la 2ème étape, Andrée et Andrée, Danielle et Huguette, Jacquy et les autres suivent notre conteuse d'Histoire sarladaise, tout un folklore.
Et le soir à 20 heures c'est un patron d'hôtel hors-norme, Didier, qui nous reçoit à Souillac avec un art du savoir-vivre à faire pâlir la baronne Nadine de Rothschild ! Ce soir-là c'est un autre repas périgourdin gargantuesque qui s'offre à nous et pas question d'éviter le vin ni de freiner la digestion du midi trop lente... foi d'animal !
A l'étape 2 du lendemain, voilà un patelin qui s'enorgueillit de belles cultures du tabac. C'est La Roque-Gageac. Situé au coeur du Périgord noir, le village est ancré dans sa roche légendaire. Il nous attend sur une gabare "posée à même la Dordogne". Paulette, Françoise, Laurence et Pierrette ne disent mot. Il faut dire qu'elles sont gelées, 11° au petit matin.
Puis c'est ce Rocamadour "sens dessus dessous" accroché aux rochers à pic qui va aussi nous nourrir pour mériter son détour, c'est conçu pour. Ici, François est fier plus qu'ailleurs de porter à lui seul son prénom qui tire son étymologie de la France. C'est ici le 2ème site de France qui a été des milliers de fois décrit et vanté après le Mont Saint-Michel...
Avec le gouffre de Padirac et sa rivière mystérieuse, on atteint l'abîme du sublime. Il faut le voir pour le croire. A 103 mètres sous terre les visiteurs n'ont qu'à bien se tenir. Les barques nous emmènent dans des entrailles faramineuses qui méritaient bien qu'on y "vole" quelques clichés. C'est tout simplement "effrayant" beau et silencieux.
Rentrée le soir à l'hôtel, fourbus ou pieds nus pour certains ou encore amicalement indisposés pour d'autres par des ronds-points et des virages tournant au gré de la topographie "cromagnonesque" des lieux !
Et enfin c'est l'étape 3 qui, après un copieux petit déjeuner, toujours à l'hôtel de la Promenade à Souillac, nous fait marcher jusqu'à la distillerie Louis Roque. Après les commentaires des matériels actifs et passifs exposés, Gérard et Patrick, Alain et Jean et la plupart de ces dames pour ne pas dire tout le monde a pratiqué la petite dégustation traditionnelle... sans verre nuisant, précisons-le !
Direction à présent la ferme de Grézelade à Lanzac, un peu au sud de Souillac au bord de la RN20. Détour inévitable dans la région. En effet, c'est ici parmi ses oies et ses canards délicatement élevés qu' Alain nous expose son foie gras. Il nous gave d'explications quant à l'art de le produire, démonstrations à l'appui. En fait, "son foie" est un organe dont l'hypertrophie est regrettable chez l'homme et souhaitable chez le canard !
D'ailleurs, à propos du foie, on notera que sa crise renforce le régime ! C'est l'organe qui ne se sent bien que lorsqu'il se fait de la bile et qui se fait d'ailleurs de la bile toutes les fois que l'on fait des excès !... Ô régime, quand tu te débines !
Avec cette 2ème inévitable dégustation la matinée prendra fin dans le Lot vers treize heures. Nous déjeunons dans un bâtiment du XVème siècle, celui de la Ferme Auberge du Moulin à Martel. Superbe cadre. Encore un bon repas, à l'agneau cette fois, assaisonné d'huile de noix, huile produite avec les outils de l'époque ici présents.
Dernier arrêt en Corrèze dans le village bien nommé de Collonges-La-Rouge. C'est ici qu'on "pique un fard" naturellement ! "Pittoresquement" rouge, le village est classé l'un des plus beaux de France où les moteurs ne sont pas de mise. "Village couronné de tours roses aux capuchons de lauzes bleues" décrit par un certain André Maurois.
Retour vers St-Jean de Braye : tout le monde a survécu, y compris notre chauffeur Michel ! Ont survécu aussi: Paul alias Paulo et ses textes, "l'autre Gérard", Denise, Nicole et Rose-Marie, Joëlle et votre serviteur.
L'ensemble des personnes sus-citées n'a suscité aucun maux ni mots dits de travers, même au cours de ce dernier souper-resto à Déols. Souper qui ne pouvait de toutes manières impliquer aucun excès, vu son contenu ! En fin de compte, "heureusement" car repus nous étions !
Signé Jean-Charles, votre serviteur.